Maladie du spectre des anticorps anti-MOG (MOGAD)

La maladie du spectre des anticorps anti-MOG (MOGAD) est une maladie auto-immune démyélinisante inflammatoire rare.

Elle a été décrite comme une pathologie à part entière en 2018 grâce aux progrès des techniques d’immunologie qui ont permis de détecter, dans le sang des patients présentant cette maladie, des anticorps dirigés contre la Myelin Oligodendrocyte Glycoprotein (MOG), appelés « anticorps anti-MOG ». La MOG est une protéine présente sur la gaine protectrice des nerfs du système nerveux central (cerveau, moelle épinière, nerf optique). L’attaque de la protéine MOG par ces anticorps crée une inflammation.

Quels sont les symptômes de la MOGAD ?

Les manifestations les plus fréquentes qui en découlent sont l’encéphalomyélite aiguë disséminée (EMAD, voir détails ici), la névrite optique (voir détails ici), la myélite transverse (voir détails ici), l’encéphalopathie avec crises d’épilepsie, des atteintes du tronc cérébral avec des troubles de l’équilibre, des troubles de la parole, des troubles de la déglutition, une vision double… La maladie évolue par poussées qui peuvent être sévères. Le traitement de la poussée permet généralement une bonne récupération, même si des handicaps persistent dans de rares cas. La MOGAD n’évolue pas entre les poussées.

Comment est posé le diagnostic de la MOGAD ?

Le diagnostic de la MOGAD est posé grâce à l’examen clinique et à la recherche des anticorps anti-MOG qui sont très spécifiques de cette maladie. Cette recherche est effectuée dans le laboratoire de référence à Lyon. La réalisation d’examens complémentaires comme une imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale et médullaire, une ponction lombaire, et des prélèvements sanguins, permet d’éliminer les autres pathologies pouvant être
à l’origine de symptômes similaires (diagnostic différentiel).

La disparition des anticorps anti-MOG à distance de la première poussée peut amener à un diagnostic de maladie monophasique (un seul épisode), surtout chez les enfants (voir EMAD ici), alors que leur persistance montre un risque de rechute.